Bouton de fièvre, « feu sauvage » ou autre, elle peut avoir plusieurs noms. Mais derrière ces appellations assez fantaisistes se cache une maladie contagieuse, incurable qui touche actuellement plus de sept millions d’individus en France. Selon les chiffres, 60 à 80 % des adultes sont porteurs du virus. Mais si l’herpès labial passe inaperçu et paraît inoffensif dans la majorité des cas, c’est parce que sa manifestation est passagère. Et pourtant, à long terme, le problème va impacter considérablement l’organisme en engendrant de sérieux troubles et malaises. Focus sur les éléments-clés pour comprendre la manière dont la maladie apparaît, connaître son mode de transmission et les éventuels traitements à prévoir.
Comment reconnaître un cas d’herpès buccal ?
À part le fait qu’il concerne la région du visage, le bouton de fièvre n’a rien à voir avec l’acné. Le feu sauvage se présente, en effet, sous l’aspect d’un bouquet de vésicules jaunâtres qui se forme généralement au bord d’une lèvre. Il arrive parfois que les cloques apparaissent au bord d’une narine. Dans tous les cas, la lésion peut sembler banale, mais le fait qu’elle brûle et qu’elle démange prouve qu’il s’agit bien d’une infection.
Le temps d’incubation est généralement de 2 à 12 jours. L’apparition des petites ampoules peut éventuellement être précédée de différents signes assez révélateurs comme une sensation de chaleur localisée et des picotements. Après quelques jours, les vésicules peuvent disparaître d’elles-mêmes pour laisser place à une croûte qui va, elle aussi, disparaître sans laisser de trace. Cependant, à ce niveau, il va sans dire que le virus est bel et bien installé dans l’organisme et que la maladie est déjà contagieuse.
Il faut savoir que l’herpès labial est dû à deux types de virus : le HSV1 et HSV2. Selon les spécialistes, l’herpès buccal est dans la majorité des cas l’œuvre de l’Herpès Simplex Virus 1. Mais il peut avoir des cas où la maladie est causée par la contraction du HSV2 (qui provoque en général l’herpès génital). Dans un cas comme dans l’autre, une fois introduit dans l’organisme, le virus va tout de suite se réfugier dans le ganglion lymphatique. Cet aspect dormant fait souvent qu’il est difficile de déceler le trouble. Toutefois, il est important de préciser que le virus peut se réactiver à tout moment et créer de nouvelles lésions. Sans traitement, il a la capacité de fragiliser le système immunitaire et, ainsi, de favoriser la contraction d’autres types de MST.
L’herpès labial : une maladie extrêmement contagieuse
Qu’il soit buccal ou génital, l’herpès est une maladie très contagieuse. Cependant, sous la forme « labiale », le risque de contamination demeure assez élevé, notamment pendant les poussées. Tout contact avec un individu malade (baisers, caresses et autres) peut être contaminant. Et même quand le bouton de fièvre aura disparu, la maladie peut se transmettre par les lésions microscopiques qu’elle aura causées au niveau de la peau. Sous cette forme asymptomatique, le feu sauvage peut se répandre vers d’autres régions du visage comme les joues, les oreilles ou le nez, et même dans la bouche et les autres zones du corps (surtout les organes génitaux). D’ailleurs, il est important de rappeler que certains troubles oculaires sont dus à l’HSV. Les médecins estiment même que ce type d’infection peut entraîner une cécité totale sans un traitement adéquat.
En revenant sur le mode de transmission de l’herpès buccal, il faut également savoir que le virus peut se transmettre par contact avec des objets contaminés. Il arrive en effet que les vésicules démangent fortement et que la personne soit forcée de gratter. Avec ce simple geste, le virus aura réussi à se loger dans les ongles. Il pourra ensuite être présent sur tout objet touché. Mais le vrai problème sera toujours les cas de surinfection bactérienne. En effet, un grattage excessif du bouton de fièvre peut entraîner une forte dégradation de la peau qui va favoriser la multiplication des bactéries et aggraver considérablement le problème.
L’herpès labial étant extrêmement contagieux, il peut très vite intensifier les effets dégradants de certaines maladies. Il est donc important de tenir à l’écart des individus contaminés toute personne dont l’immunité est compromise par d’autres troubles ou infections. Les nourrissons et les personnes âgées peuvent facilement contracter le virus HSV sans qu’il y ait un contact permanent.
Les traitements et les mesures de précaution à prendre
Comme dans le cas de l’herpès génital, aucun traitement n’a encore été découvert pour soigner l’herpès labial. Néanmoins, les spécialistes ont tout de même réussi à développer différents traitements permettant de limiter la propagation et les effets de la maladie. L’AFSSAPS (Agence Français de Sécurité Sanitaire et des Produits de Santé) préconise, par exemple, l’usage de traitements antiviraux locaux comme l’Aciclovir que vous pouvez commander sur une pharmacie agrée et légale, après ordonnance rapide en ligne.
Ces derniers serviront surtout à réduire le temps de contagion de l’infection et l’intensité des poussées d’herpès. Les médicaments sont à appliquer dès les premiers signes pour plus d’efficacité. L’objectif étant alors de limiter la multiplication virale. Dans certains cas, le médecin peut éventuellement recommander des antiseptiques qui vont assécher les lésions. La durée du traitement peut varier entre 4 et 10 jours. Mais la réussite de cette phase de médication ne signifie pas pour autant une guérison totale puisque la maladie, rappelons-le, est récidivante. Aucune solution n’est pour le moment disponible pour éliminer les virus « dormants ».
Dans le cas d’une primo-infection, il arrive que les spécialistes optent pour des traitements antiviraux par voie générale. Le problème étant dépisté à temps, ces types de médicaments auront des effets beaucoup plus efficaces. Le traitement peut être administré en continu ou interrompu chaque année de quelques semaines pour que le professionnel puisse évaluer l’évolution de la maladie. Et puis, il existe également des remèdes naturels qui peuvent simplifier la cicatrisation du bouton de fièvre. L’avis du médecin demeurera toujours utile avant le recours à ces solutions.
Pour finir, en ce qui concerne les précautions à prendre pour les personnes contaminées, l’important est d’éviter les facteurs favorisants qui risquent d’activer le virus latent. Chez les femmes, les périodes menstruelles peuvent engendrer un état de stress, de fatigue ou d’anxiété favorisant la réapparition de la maladie. Tout traumatisme local (coupure, gerçure, traitement esthétique et autres) peut également causer une récidive.