Le zona se manifeste généralement par des éruptions cutanées particulièrement douloureuses, qui surviennent le plus souvent le long d’un ganglion nerveux ou d’un nerf. Cette maladie touche le plus souvent le visage et le thorax, et ses éruptions sont liées à un virus : celui de la varicelle ! Voici tout ce que vous devez savoir au sujet du zona.
Sommaire
Qu’est-ce que le zona ?
Par définition, le zona se caractérise par des éruptions cutanées particulièrement douloureuses, qui surviennent non loin des nerfs et des ganglions nerveux. Les éruptions produites par le zona surviennent à la suite de la réactivation du virus à l’origine de la varicelle, qui n’est autre que le VVZ, le « virus varicelle zona ». Ainsi, la maladie touche généralement le visage et le thorax, même si l’ensemble du corps peut être atteint.
Il n’est pas rare qu’une douleur générée par le zona persiste durant des mois, et même des années après la guérison des éruptions cutanées. Cette douleur particulière porte un nom : il s’agit de la douleur post-zostérienne, aussi appelée névralgie.
On sait aujourd’hui que la fréquence du zona a tendance à augmenter avec l’âge. En effet, six cas sur dix surviennent après l’âge de 45 ans. Dans le monde, environ neuf adultes sur dix ont déjà eu la varicelle. Ces personnes sont toutes de potentielles porteuses du virus varicelle zona. Au cours de leur vie, seuls 20 % d’entre elles seront atteintes du zona.
Il faut savoir que le zona ne se transmet pas. Cependant, le liquide présent dans les vésicules rouges renferme le virus de la varicelle, et il est donc particulièrement contagieux. Une personne n’ayant jamais eu la varicelle peut la contracter au contact d’une personne atteint de zona. Pour atteindre l’organisme, le virus doit entrer en contact avec une muqueuse. Il peut infecter une personne qui se touche la bouche, le nez ou les yeux avec une main contaminée, par exemple.
Les causes du zona
Après une varicelle, tous les virus ne sont pas détruits : quelques-uns demeurent dormants dans les ganglions nerveux. Et ce durant plusieurs années. Ainsi, lorsque le système immunitaire perd sa capacité à maîtriser le virus, celui-ci se réactive. Une déficience du système immunitaire peut avoir plusieurs origines : maladie, traitement, âge, alimentation, hygiène de vie, etc. Lorsque le virus se réactive, une réaction inflammatoire survient alors dans les nerfs et dans les ganglions. Cela a pour effet de provoquer l’apparition de vésicules, qui se positionnent en grappes sur les zones cutanées concernées.
Les adultes qui ont déjà été infectés par la varicelle bénéficient généralement d’une protection accrue contre le zona. Les chercheurs estiment qu’une seconde exposition au virus (adulte en contact avec un ou plusieurs enfants atteints de la varicelle) permet de stimuler le système immunitaire. Cela a donc pour effet d’accroître son contrôle sur le virus, qui reste dormant.
Les facteurs de risque et personnes à risque
Officiellement, on ne connaît aucun facteur de risque, capable d’influencer les probabilités de contracter le zona. Or, les chercheurs se questionnent sur la possible existence d’un lien entre le stress chronique et l’apparition du zona. Jusqu’ici, les études réalisées à ce sujet sont contradictoires. Par ailleurs, l’exposition à des produits chimiques semble augmenter les risques de contracter le zona. C’est en tout cas ce que révèlent les études scientifiques menées à ce sujet. Selon leurs auteurs, une exposition aux produits chimiques affecte les défenses immunitaires et les affaiblit, ce qui favorise les éruptions de zona.
Si les facteurs de risque restent peu connus, certaines personnes sont considérées comme à risque. Le zona est assez fréquent chez les plus de soixante ans, en raison de l’affaiblissement des défenses immunitaires. Avec l’âge, le virus se multiplie et se développe bien plus facilement. Par ailleurs, des problèmes de santé et certains traitements augmentent le risque de zona. Cela est dû à leur effet néfaste sur le système immunitaire : diabète, cancer, immunosuppresseurs, corticostéroïdes, etc. Néanmoins, ces facteurs ne sont présents que chez quatre personnes sur cent. Ils n’expliquent donc pas à eux seuls l’apparition du zona.
Quels sont les symptômes du zona ?
Comme nous l’avons évoqué, les personnes atteintes du zona présentent des éruptions cutanées douloureuses au visage, sur le thorax, mais aussi sur l’ensemble du corps. En premier lieu, une personne atteinte de zona ressent des picotements, une sensation de brûlure ainsi qu’une sensibilité accrue sur une zone cutanée, généralement le long d’un nerf. Le plus souvent, ces sensations surviennent sur un seul côté du corps. Lorsque le zona apparaît sur le thorax, il forme alors généralement un tracé plus ou moins horizontal, rappelant la forme d’une hémiceinture. Les lésions se situent dans tous les cas sur le parcours d’un nerf sensitif.
Quelques jours plus tard (entre un et trois jours), la région de la peau concernée par les symptômes présente une rougeur diffuse. Par la suite, des vésicules rouges, pleines de liquide et relativement similaires aux boutons causés par la varicelle commencent à faire irruption. Ces derniers provoquent alors d’importantes démangeaisons, avant de sécher au bout de sept à dix jours. Ils disparaissent ensuite en quelques semaines. Le plus souvent, deux ou trois semaines sont nécessaires. Parfois, le zona nécessite plus de temps pour disparaître. Les douleurs peuvent persister des semaines, des mois et parfois même des années après la disparition des éruptions cutanées (névralgie).
Il faut savoir qu’entre 60 et 90 % des personnes touchées par le zona ressentent des douleurs locales aiguës, dont l’intensité et la durée sont variables. Ces douleurs ressemblent alors à celles provoquées par les décharges électriques ou par les brûlures. La douleur peut être si forte qu’elle se confond alors avec celle d’une sciatique, d’une appendicite ou même, d’une crise cardiaque. Touchées par le zona, certaines personnes sont aussi sujettes à des maux de tête et à de la fièvre (de 38 °C à 38,5 °C). Par ailleurs, le zona peut provoquer une perte de sensibilité temporaire sur de petites zones de peau.
Les évolutions possibles du zona
Dans neuf cas sur dix, l’évolution du zona est bénigne. Deux à trois semaines suffisent pour guérir. Un peu de temps et un traitement adapté parviennent généralement à venir à bout de cette dermatose.Cependant, le zona peut tout à fait toucher le nerf oculaire, au même titre que n’importe quel nerf de notre corps. Dans ce cas, il porte le nom de zona ophtalmique. Le zona peut aussi se généraliser chez les personnes dont l’immunodépression est conséquente ou majeure, comme c’est le cas des personnes atteintes d’un cancer ou du sida.
Comme le zona peut toucher n’importe quelle partie du corps, sa gravité va dépendre de sa location ainsi que du trajet nerveux qu’il suit.
- Lorsque le zona touche l’œil, il peut atteindre la cornée. Dans ce cas, les conséquences peuvent être d’importantes douleurs oculaires, et même la cécité. Les douleurs peuvent persister très longtemps et portent alors le nom d’algies post-zostériennes ;
- Lorsqu’il touche le pharynx et la bouche, le zona peut représenter une gêne lors des repas et pour l’alimentation ;
- Dès lors qu’il touche le bas de l’abdomen avec atteinte génitale, le zona peut provoquer de la rétention urinaire ;
- Enfin, lorsqu’il se trouve à proximité de l’oreille, le zona peut générer des bourdonnements et des douleurs au niveau de l’oreille. Il peut aussi entraîner des vertiges, une diminution de l’audition ainsi qu’une paralysie faciale.
Les traitements : comment traiter le zona ?
Dès les premiers signes de zona, l’idéal est de consulter son médecin le plus rapidement possible. En premier lieu, celui-ci vous invitera à désinfecter la ou les zones cutanées concernées avec un désinfectant cutané, à l’image de la chlorhexidine. Ensuite, en fonction de chaque cas, les médecins peuvent choisir de prescrire un traitement antiviral, qui peut être administré à fortes doses dès les premiers signes d’apparition du zona. Par ailleurs, les médecins peuvent aussi proposer des médicaments permettant de lutter contre la douleur, comme du paracétamol et de la codéine, par exemple. Pour éviter les complications, il est indispensable de respecter les doses prescrites par le médecin, ainsi que la durée du traitement.
Les bons réflexes à mettre en place
En cas de zona, quelques mesures peuvent être prises pour éviter le risque de contagion ainsi que la récidive. Ces mesures peuvent aussi favoriser le bon déroulement du traitement et permettre de réduire la durée ainsi que l’intensité du zona. Les voici :
- Prendre des douches ou des bains chaque jour, avec du savon surgras et de l’eau tiède ;
- Éviter de frotter la peau lors de l’application locale de produits ;
- Appliquer des pansements simples et des compresses d’eau fraîche sur les lésions de la peau ;
- Se couper les ongles et ne pas gratter les boutons et les lésions ;
- Porter des vêtements en coton et amples en dehors des périodes de pansement ;
- Ne pas appliquer de pommade, de talc, de gel ou de crème sans un avis préalable d’un médecin ;
- Consulter à nouveau son médecin si la douleur s’intensifie ou persiste afin de trouver le bon traitement.
Le liquide qui se trouve à l’intérieur des vésicules contient le virus de la varicelle. De ce fait, il est contagieux et peut provoquer la contamination de personnes n’ayant jamais eu la varicelle. Lorsqu’on est atteint de zona, il est important de prendre quelques dispositions pour réduire le risque de contamination pour les personnes n’ayant jamais eu la varicelle. Quelques précautions sont donc à prendre :
- Pas de contacts physiques avec des personnes n’ayant jamais eu la varicelle ;
- Se laver les mains après avoir touché une zone infectée ;
- Ne pas partager le linge de bain avec d’autres personnes ;
- Aucun contact avec des femmes enceintes, des bébés de moins de six mois ou des personnes ayant une immunodéficience connue. Pour ces personnes, une infection pourrait être lourde de conséquences.
Peut-on prévenir le zona ?
Existe-t-il des mesures pour prévenir l’apparition du zona ? La meilleure façon de le prévenir serait de ne pas contracter le virus de la varicelle. Or, il est très compliqué de ne pas contracter la varicelle, en raison de sa propagation rapide et facile chez les enfants en bas âge. Il existe un vaccin contre la varicelle, qui se destine essentiellement aux adultes qui n’ont jamais contracté ce virus. Il se pourrait donc que ce vaccin protège également du zona. Mais qu’en est-il des autres personnes ?
Prévenir le zona grâce aux vaccins
Un vaccin contre le zona est proposé depuis quelques années en France et au Canada. Il participe à prévenir le zona, comme le font les autres types de vaccin. Celui-ci se destine aux personnes âgées de soixante ans et plus (soixante-cinq ans en France) qui ont déjà contracté la varicelle.
Le vaccin peut s’obtenir sur ordonnance, mais il comprend certaines contre-indications, d’où l’importance de demander conseil à son médecin. Ce vaccin est très différent de celui qui permet de protéger les adultes de la varicelle. En effet, il n’est pas en mesure de protéger totalement du zona, mais il permet tout de même de réduire de moitié le risque de le contracter. De plus, il peut aussi réduire la gravité des symptômes, ainsi que le risque de névralgie post-zona.
Prévenir le zona en renforçant son système immunitaire
Pour empêcher le virus de se réactiver, il est possible de renforcer son système immunitaire. En effet, lui seul est en mesure de contrer le zona et de réduire le risque d’en souffrir. Pour cela, il est important d’adopter une hygiène de vie saine, basée sur une alimentation équilibrée et sur la pratique régulière d’une activité physique. Le sport est un excellent moyen de renforcer ses défenses naturelles. Prenez également le temps de bien vous reposer et de vous relaxer. Privilégiez les aliments antioxydants, et surveillez vos apports en vitamines et sels minéraux.
Comment prévenir la névralgie post-zona ?
Dès les premiers symptômes du zona, il est essentiel de consulter un médecin. Ce dernier pourra alors prescrire des traitements antiviraux qui, lorsqu’ils sont pris tôt, aident à limiter les névralgies post-zona. De plus, les antiviraux peuvent aussi réduire la durée de la névralgie si celle-ci se manifeste. Enfin, pour éviter des complications oculaires en cas de zona, il est essentiel de consulter un ophtalmologiste dès que la partie supérieure du visage est touchée par le zona.